Une carrière, c’est durable par définition. Du moins, cela l’était !
Une carrière durable, c’est demeurer en capacité de travailler jusqu’à un âge choisi, en lien avec ses compétences et ses préférences professionnelles. Une carrière durable minimise nos périodes sans activité et maximise nos revenus du travail sur le long terme. Elle nous offre des possibilités renouvelées d’exploiter nos talents et nos potentiels. Elle améliore notre niveau de vie et favorise la contribution de chacun de nous à la société tout en stimulant nos existences et nos identités.
Mais voilà, plusieurs facteurs et de nombreux changements menacent ce concept stabilisateur et rassurant. A moins que…
10 questions pour savoir si votre carrière sera durable
Si vous répondez OUI à l’une des affirmations suivantes, votre carrière pourrait être un chef d’œuvre en péril.
1- Je pense que ma carrière pour les 20 prochaines années sera la même, ou presque. 2- J’ai plus de chance de conserver mon emploi en demeurant généraliste. 3- J’ai un emploi qui ne peut pas être substitué par une technologie ou un travailleur étranger à distance. 4- Je travaille dans une entreprise ou un secteur prospère et durable. 5- Je privilégie une approche directe et traditionnelle avec mes clients et mes partenaires. 6- J’ai un CV Word facile à mettre à jour avec des expériences qui parleront pour moi. 7- Je ne propose mes savoirs-faire qu’à mon employeur, par respect pour mon contrat de travail et par limite de temps. 8- Je bénéficie (parfois) d’une formation continue offerte par mon entreprise. 9- Je préserve mon intimité en évitant de m’exposer sur les réseaux sociaux. 10- J’attends de voir quelle sera la stratégie de mon entreprise pour m’adapter aux changements.
Embrassez votre futur
Indicateur 1 : Investir en soi
Bien se connaître aide à se déterminer devant l’immense choix et prépare à saisir les bonnes opportunités pour soi.
– Bien se connaître : Se gérer dans le temps nécessite d’être en cohérence avec soi, ses intérêts et ses talents tout en gardant un œil réaliste sur les besoins des économies. Il n’y a rien de plus hasardeux que de ne pas se connaître si on veut définir son chemin. – Croire en soi : La confiance est une construction. Accumuler des expériences positives et apprendre de ses expériences est nécessaire pour devenir acteur de sa vie, surtout quand les turbulences et le choix nous font hésiter sur tout. – Prendre le temps : Faire un bilan de carrière, méditer, être introspectif sont des temps nécessaires pour mûrir des choix, se positionner et se présenter en entrevue. Ces temps sont sollicités plus fréquemment quand le changement devient constant. Les choix de vie et de carrière sont plus durables quand ils sont pris dans la sérénité. – Budgéter son développement continu : Sans argent et sans budget de temps consacrés à votre développement continu, votre carrière suivra le rythme de développement que vous offriront vos emplois. Alors que la responsabilité incombe de plus en plus aux professionnels et aux cadres de se tenir à jour, les investissements immobiliers pourraient être retardés pour privilégier certains projets de formation ou des missions ponctuelles.
Indicateur 2 : Savoir lire la carte et les tendances
Réalisme et choix cruciaux deviennent indispensables pour une carrière durable.
– S’informer en continu sur son environnement : Développer une lecture élargie du monde qui nous entoure est essentielle pour naviguer dans un monde complexe. Auparavant, notre formation initiale nous prédestinait professionnellement, maintenant, rien ne nous détermine pour les 50 prochaines années. A l’heure d’Internet et des réseaux sociaux, nul ne peut ignorer les emplois, les métiers, les formation, les salaires, les entreprises, les employés et les services RH. – S’entourer des bonnes personnes : Rapprochez-vous des personnes qui analysent bien l’avenir de leur entreprise, de leur secteur et de leur industrie et qui pensent à la durabilité de leur carrière. Les « Superconnectors » sont les champions des réseaux sociaux. La taille et la force de leur réseau peut vous permettre de connecter avec des personnes influentes pour faire vos choix de carrière. En profitant de leurs conseils, vous gagnerez en clarté et du temps. – Anticiper les marchés et les changements technologiques : Pour ne pas dépendre économiquement des changements technologiques, des modèles d’affaire et des secteurs en déclin, il faut identifier les opportunités. Le changement vers des secteurs connexes, des entreprises mieux positionnées, de nouvelles technologies, des métiers à plus forte valeur ajoutée est alors nécessaire pour maintenir ses options de carrière.
Indicateur 3 : Prendre les bonnes décisions
– Avoir le courage de décider : Maintenant que les constats sont clairs, voici vos pires ennemis : l’indécision professionnelle, la peur ou le doute, le manque de courage et le manque de soutien familial. Quand la lassitude ou la perte de l’emploi ne vous poussent pas à changer, c’est à soi-même que revient la responsabilité de décider pour avancer. – Se spécialiser dans les interfaces entre deux ou trois disciplines : En innovation, la création de richesses et l’ajout de valeur sont maintenant surtout présents au croisement de plusieurs disciplines et de plusieurs sciences. Nous vivons dans un monde sophistiqué. Ces croisements font émerger des solutions nouvelles et des champs de créativité. Il en va de même pour les emplois, les talents et les emplois. En faisant le choix de conjuguer deux spécialités, votre valeur augmente et se place sur des secteurs porteurs.
Indicateur 4 : Devenir un contributeur de partage
– Micro-entrepreneurs : Plutôt que d’être employés, les travailleurs du savoir deviennent « producteurs » de services et de savoirs et multi-employeurs. Autonomes, auto-formés, ultra-spécialisés, « Producers, not Doers« , ils mettent leurs talents au service de différentes organisations et pour des mandats spécifiques (manager de transition, auto-entrepreneurs, travailleur autonome). – Imputabilité du développement de la carrière et du développement continu : L’employé est de plus en plus responsable de sa carrière pour se former, développer son employabilité et se promouvoir.
Indicateur 5 : Devenir « Supersonic »
– Exploiter les nouvelles technologies et les nouvelles économies digitales : Nul ne sera épargné par les opportunités de transformer ses outils de productions, de communication, de distribution et de commercialisation avec les technologies digitales. Créatives, innovantes, sociales et collaboratives, elles créent de nouveaux services et transforment la chaîne de valeur ainsi que les compétences requises. Devenez donc digital. A défaut, familiarisez-vous avec les outils digitaux pour augmenter votre productivité. – Utiliser les outils de développement continu : Pour améliorer vos performances intellectuelles et votre habiletés émotionnelles, relationnelles et sociales, de nombreux outils de Brain Fitness et développement de soi sont offerts.
Indicateur 6 : Rester à l’équilibre
– Équilibre travail / famille / personne : Pour éviter le « digital burnout » et ne pas se mettre en mode « auto-pilote« , les périodes de repos et de ressourcements sont nécessaires. Propres à chacun, le repos et le ressourcement varient aussi selon le cycle de la carrière. Les longues carrières se font avec une énergie et une passion renouvelées. – Hygiène de vie et santé physique et psychologique : Pas de durabilité sans longévité. CQFD.
Cartes tendances
Les cartes tendances présentées ci-dessus font référence aux concepts et tendances de cet article.
Les cartes tendances sont utilisées dans les articles de ce blogue pour identifier et répertorier les nombreuses tendances qui mettent en mouvement notre monde. Chacune des cartes tendances (Trends Cards) possède un numéro unique d’inventaire. Elle est thématisée avec l’un 6 thèmes suivants : Life, Psy, Biz, Tech, Work ou Sci.
Elles sont présentées en anglais afin de couvrir toutes les cultures et de capter les tendances émergentes des pays anglophones.
Pour aller plus loin
L’âge de l’hyper-spécialisation Harvard Business Review Juillet 2011. Tom Malone, professeur à la MIT Sloan School of Management et auteur de l’article HBR « The Age of Hyperspecialisation », explique comment le découpage des emplois en petits morceaux accélère les mutations de l’emploi : rendements élevés, vitesse d’exécution, moindre coût, plus grande flexibilité pour les employés mais aussi disparition des emplois peu spécialisés.
Voir l’interview de Tom Malone sur le Futur du Travail 2.0. sur la chaine de Harvard Business Review.
The Shift. The Future of Work is Already There par Linda Gratton (2012)
Mon article : L’Observatoire des tendances au travail
Mon article : Les 8 talents à recruter pour le futur
Bon développement durable !
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