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L’intelligence artificielle, une nouvelle collaboratrice qui nous veut du bien.

Recherche humain pour naviguer dans un monde synthétique. C’est l’annonce d’emploi que l’on en anticipe dans les prochaines années. Avec la présence de nos nouveaux employés robots, il faudra remettre du social et du relationnel. La place que prend l’intelligence artificielle dans la robotisation, l’automatisation, les alertes et les prescriptions dans le monde du travail va boulerverser nos emplois et nos compétences. Comment intervenir quand on est RH, consultant ou spécialiste des comportements au travail avec cette nouvelle employée ?

Loin du fantasme du grand remplacement, de nombreuses opportunités s’offrent aux professionnels de l’accompagnement et du service en organisations. La collaboration homme-machine s’élève à un plus haut niveau et tend vers des interactions fine voire la symbiose, au même titre que nous n’envisageons plus de nous séparer de nos ordinateurs, du web, du GPS, de notre smartphone et autres objets connectés.

La première étape est de démystifier le ‘phénoméne IA’ pour revenir au principe de réalité. Travailler avec l’IA demande beaucoup de travail et une éthique. La seconde étape est de clarifier dans cet environnement eco-techno-social extrémement dynamique les nouveaux rôles que l’on peut jouer. Le volet humain des organisations performantes qui pourraient bénéficer rapidement de l’IA demeure le plus différentiateur et le plus difficile à copier.

Elle est super-intelligente

L’IA plus précise que l’Homme, si elle est bien entrainèe. 

Sommes-nous à risque d’avoir une maladie cardiaque ou de couver un infarctus ? Selon les toutes dernières avancées de Google en intelligence artificielle, la lecture du fond de notre œil pourrait prédire le risque cardiaque avec 70% de confiance. L’aspect de nos vaisseaux sanguins rétiniens donnent en effet des indices probants sur la santé cardiovasculaire.

C’est ce que nous révèle la dernière édition du Nature Biomedical Engineering. Aidés d’outils diagnostics intelligents, les médecins et tous les intervenants du secteur médical verront leurs rôles profondément modifiés et augmentés.

L’IA est polyvalente

L’IA se déploie partout. Il n’y a que notre limite de créativité qui limite son usage. 

Les mêmes capacités technologiques s’appliquent à d’autres types de données telles que la voix, l’écrit, les mouvements, les comportements et les chiffres. L’IA se nourrit de nos smartphones, de nos objets connectés et de nos logiciels. Elle identifie les patterns les plus subtiles et apprend de leurs différences. Tous les domaines d’activités peuvent trouver des milliers d’applications. Les produits et les services ont l’ambition de devenir intelligents.

Appuyée par des millions de données, l’intelligence artificielle nous fait entrer dans une nouvelle compétition. L’apprentissage machine (Machine Learning) et l’apprentissage profond (Deep Learning) révolutionnent la science, l’automatisation et notre prise de décision.  Rien de moins !

L'intelligence artificielle analyse des émotions avec la reconnaissance faciale

L’intelligence artificielle analyse des émotions via la reconnaissance faciale


L’IA est experte en analyse des comportements

L’IA avec les objets connectés bouleversent toutes les sciences à commencer par les sciences économiques, sociales et comportementales. 

En ressources-humaines, les comportements et les données des employés sont une mine sous-exploitée par des professionnels peu attirés par les technologies et les sciences.

Pourtant, l’IA peut enrichir un algorithme prédictif pour détecter des profils adéquats et performants pour un rôle donné. Elle peut faire une analyse sémantique des sentiments positifs ou négatifs et catégoriser les commentaires à propos de la marque employeur. Elle peut aussi dialoguer pour traiter les questions les plus répétitives d’un groupe d’employés ou de clients. Enfin, mais pas seulement, elle peut suggérer des contenus de formation selon les comportements, les objectifs de carrière et le style d’apprentissage de chaque employé.

Louise Banks tente d’établir le contact avec les aliens dans le film de Denis Villeneuve, 2016.


Mais elle manque d’autonomie!

Il n’existe pas d’intelligence artificielle généraliste.

Chaque machine a une application ultra-spécifique. Comme pour toute innovation technologique, elle n’est bien appliquée que si ses usagers participent au projet. A ses côtés, les professionnels du comportement humain que nous sommes ne travailleront plus de la même façon :

  1. Notre lecture des individus, des groupes, du travail et des organisations sera analytique, en temps réel, prédictive et prescriptive.

  2. Nous veillerons au bon usage et à la bonne exploitation et interprétation des données.

  3. Nous agirons davantage comme architectes, designers et facilitateur de l’expérience, de l’intelligence collective et de l’innovation.

  4. Nous aiderons les employés, avec des données de qualité, à entrainer les algorithmes et les workflows apprenants des assistants cognitifs.

  5. Nous accompagnerons le changement en continu et le développement des compétences digitales pour faire de la collaboration Homme-Machine un duo performant, au service de l’Homme et des organisations.

C’est ce que l’on appelle la révolution numérique ou la renaissance post-moderne des sciences sociales et comportementales. Il reste tout à réinventer avec ces nouvelles capacités. Et il est de notre rôle d’accompagner les organisations sur la longue route de la transformation numérique et cognitive.

L’IA nous pousse à repenser nos rôles RH et conseil

Quelle sera la contribution des praticiens et des chercheurs en psychologie du travail et des organisations dans l’environnement cognitif automatisé et augmenté ?

Comment nos pratiques, approches et modèles d’intervention devront évoluer pour répondre aux enjeux de la transformation du monde du travail poussée par l’IA et les autres technologies perturbatrices ?

L’événement du 7 mars prochain dessiné par la SQPTO vise à poser ces questions qui restent toujours entières.

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